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Test Jurassic World 3D Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D


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CONCLUSION 3D :

Note
4,4/5
Bilan 3D :
Sortant prochainement en Blu-ray 3D en France, Jurassic World 3D porte une ambition démesurée de la part des fans et on les comprend : une des licences cultes du cinéma 2D, et un portage 3D bluffant du 1er opus par les leaders mondiaux de la conversion 3D, le studio Stereo D ! Tout ceci avait imposé l'évidence que ce type de film, et en l’occurrence cette franchise, étaient idéaux pour une expression tridimensionnelle, pour le plus grand bonheur des fans. C'est donc avec joie qu'on retrouve la franchise, en 3D, mais toujours après un travail de post-conversion 3D, les choix techniques du réalisateur l'ayant écarté de la possibilité d'une captation en 3D native. Le seul choc pour les fans est justement le changement de réalisateur, puisque c'est Colin Trevorrow qui s'y colle, ayant la lourde tâche de succéder à maître Spielberg. Enfin la grande question renvoie à se demander si ce nouvel opus 3D va dépasser le premier opus converti en 3D ! Alors quid du rendu 3D de ce film très attendu, après un double visionnage de protocole du Blu-ray 3D dans notre salle de cinéma perso ? Du plaisir à l'arrivée, mais une certaine amertume en bouche car le potentiel 3D du film n'a pas été complétement exploité : explications !

L'évaluation de ce film 3D est un peu plus subtile que d'habitude, car le film passe par plusieurs phases distinctes, et offre une certaine forme d’ascenseur émotionnel pour le spectateur. C'est principalement le cas pour la profondeur 3D. Autant être direct, les 15 premières minutes du film (en étant large) proposent une profondeur 3D exceptionnelle ! C'est simple, la mise en scène est divine et enchaîne les plans larges, les panoramiques et les travellings aériens avec un rendu 3D éblouissant. Effet de profondeur maximal, effet de hauteur vertigineux, spatialisation 3D des décors qui transcendent la grandeur des lieux, et surtout détachement 3D de fou ! En gros on y est, dans le parc comme jamais : les travellings dans les allées sont incroyables niveau détachement 3D avec une foule parfaitement détaillée. Le fait de suivre le parcours des jeunes héros via les escalators est grisant, et nous donne vraiment l'impression de fouler réellement ce parc avec nos pieds : on va de surprise en surprise, on découvre les environnements des attractions comme un enfant, et immédiatement on pense à une évaluation à 5/5 sur la profondeur 3D, et on se prépare à une spectacle dément sur la durée. Pourtant dès que la narration commence à s'installer, la profondeur 3D perd un peu de sa superbe, principalement sur une partie des plans semi-larges puis surtout sur les plans rapprochés. On récupère en passant l'élément indésirable classique du marché, les flous sur les arrière-plans. Autant dire qu'on en a constaté pas mal sur toute la durée du film, ce qui est dommage car ils viennent toujours ponctuellement saboter le superbe rendu 3D de l'ensemble. Par ailleurs on peut voir dans les gènes que ce film n'a pas été fondamentalement pensé en 3D, car de nombreux plans sont hasardeux ou non optimisés pour la 3D (en plus du flou), et on a trouvé que la mise en scène 2D ne colle pas toujours à l'esprit 3D au final. Ainsi en cause un montage parfois un peu trop dynamique, beaucoup trop de close-ups qui ne valorisent pas la spatialisation 3D impressionnante codée à postériori par l'excellent studio de conversion 3D. Les séquences nocturnes sont assez lisibles, mais de manière générale on trouve pas mal de passages avec un 3D un peu moins expressive : ce qui est surprenant c'est que ce sont les environnements les plus faciles à spatialiser en général, les intérieurs ou espaces confinés, qui ne sont pas forcément les plus démonstratifs dans le film. Attention aussi à la présence de quelques artefacts visuels issus de la conversion (reflets, transparence via des vitres, ou superposition de calques dans la végétation, détourage approximatif de branches d'arbres...)

Et les jaillissements 3D dans tout cela ? Si la version cinéma s'était avérée vraiment décevante sur la durée, à l'exception de 2-3 passages choc, on sera ravis de constater une nouvelle fois une optimisation du mastering du Blu-ray 3D lors du transfert technique de la version ciné 3D en version disque. En effet ce qui faisait le charme du 1er opus converti en 3D, en l'occurrence la profusion de débordements et jaillissements permanents de décors ou personnages, s'était montrée très discrète et peu démonstrative en version cinéma 3D, et retrouve enfin son vrai rôle dans cette version Blu-ray 3D. Ainsi la gamme des parallaxes a été souvent tirée au maximum vers le canapé sur de nombreux plans, et ce sont évidemment les premiers plans qui en bénéficient et qui se retrouvent parfois étirés jusqu'au milieu de la pièce. On pense notamment à des rambardes d'escalier qui se prolongent de 2m50 hors de l'écran, de lianes ou fougères dans la forêt qui pendent latéralement à 2m de chaque côté de la pièce, et de nombreux premiers plans avec des têtes de dinosaures, filmées de dos, affichées au milieu de la pièce, et tournées vers le décor en profondeur. Dommage d'ailleurs que ces premiers plans soient parfois trop floutés. On trouve même Chris Pratt a plusieurs reprises qui tend les bras à 2m hors du mur (voire plus). Puis vient ensuite quelques vraies séquences top démo, trop rares malheureusement, pour surprendre le public. La première séquence matraquée dans les teasers arrive enfin, avec ce dinosaure aquatique qui surgit de l'immense réservoir pour engloutir son déjeuner, et on profite enfin d'un jaillissement digne de ce nom. Puis le calme revient avec de gros débordements en tâche de fond. C'est vraiment sur quelques séquences clés que les jaillissements sont poussés, systématiquement lors de plans rapprochés sur les différents dinosaures (raptors & co) qui permettent de bien faire jaillir les gueules hors de la toile. On constatera ainsi 4 à 5 séquences cultes où les jaillissements permanents de gueules affamées se font très démonstratifs, avec une mise en scène jouissive. Mais hormis ces quelques séquences, le film se montre modéré sur le registre des jaillissements. Heureusement que lors du dernier chapitre , notre monstre aquatique chouchou va assurer (et sauver) de nouveau le spectacle avec un jaillissement encore top démo, parfaitement cadré et sans aucun windows conflict ! On notera une très faible utilisation des effets de projections (un filet/grapin, et quelques poussières ou feuilles), ce qui est dommage. Par contre mention spéciale pour la longue séquence de libération de tous les dinos volants, car on profite alors de nombreux jaillissements permanents furtifs cultes, avant puis arrière (traversée furtive de la salle en provenant de derrière les spectateurs) lors des travellings en vol ! Ce sont les dix minutes du film à ne pas rater sur le sujet !


Au final, si Jurassic Park 1 Blu-ray 3D avait plutôt brillé sur les plans semi-larges et les intérieurs et s'était complétement loupé sur les plans panoramiques et aériens souvent complétement plats, ici Jurassic World 3D fait l'exact opposé : transcender les plans larges et panoramiques, et se prendre les pieds dans le tapis sur les plans rapprochés et parfois semi-larges. Match nul et balle au centre ! Sur le registre des jaillissements, la conversion 3D du 1er Jurassic Park avait maximisé les jaillissements permanents de décors dans le film, avec la moitié du film qui débordait de manière très intense en dehors de l'écran, mais ne proposait finalement aucune séquence de jaillissement d'anthologie :  dans Jurassic World Blu-ray 3D, on reprend un peu la même recette avec des débordements de décors ou bustes en dehors de l'écran qui officient en tâche de fond (avec souvent des cadrages avec de vrais jaillissements permanents d'éléments de décors), mais avec cette fois en plus 4 à 5 séquences top démo sur les jaillissements flash avec de jolies gueules d'amour. 2 films 3D assez différents sur le cahier des charges de la profondeur et du détachement 3D, plutôt similaires sur l'approche jaillissements, mais certainement au final 2 cibles et audience 3D complémentaires, et pourtant à priori (à confirmer) le même studio 3D qui a converti les 2 films, cherchez l'erreur ! En résumé, un visionnage qui apporte bien sûr du plaisir car le rendu 3D demeure bon sur l'ensemble du métrage, avec un démarrage exceptionnel puis une baisse de régime : tablons sur 80% du film dont la profondeur 3D oscille entre un 4/5 et un 4,5/5, et 20% qui touche le 5/5. Pour les jaillissements, on touche presque le 4/5. Dommage que le film n'ait pas gardé pendant les 2H cet excellent positionnement de l'introduction (mise en scène 3D), cette expérience de visite virtuelle de parc et de sensations de manège quasi à la première personne (c'était pourtant légitime dans un parc d'attraction) ! Si vous aimez la licence, et la 3D, ne ratez pas quand même cette occasion de voir enfin un Jurassic Parc World en 3D, depuis le temps qu'on l'attendait. Mais ne faites pas l'erreur d'en attendre trop (merci de nouveau le marketing qui nous aura bien sur-vendu le tout) : des passages avec une superbe profondeur, mais beaucoup d'autres plus classiques et passe-partout, et quelques très rares jaillissements mémorables bien qu'express, voilà le programme ! De même on regrettera le manque flagrant d'innovation scénaristique dans ce film, qui s'inspire un peu trop de ce même 1er opus de Jurassic Park à notre goût, avec même des séquences presque directement pompées (environnement final identique par exemple).
Franck Lalane

Les points forts (+)
    • Une profondeur 3D bonne dans l'ensemble
    • La majorité des plans larges et panoramiques avec un rendu de profondeur ou de hauteur 3D culte
    • La représentation optimale des volumes en extérieur
    • Les intérieurs avec un détachement 3D et une spatialisation satisfaisants
    • Les séquences cultes du monstre marin qui engloutit ses proies en sortant de plus de 2m
    • De nombreux débordements d'écrans et jaillissements d’éléments ou personnages à plus de 1m50-2m hors de l'écran (objets de décors, personnages...)
    • Quelques rares effets de projections (feuilles, poussières, grapin...)
    • Les séquences cultes de jaillissements permanents de de dinosaures volants, et traversant furtivement la pièce (jaillissement avant ou arrière)

Les points faibles (-)
    • Les grosses variations d'intensité de la profondeur 3D en fonction des plans
    • De nombreux flous sur les plans semi-larges et rapprochés
    • Les séquences sombres avec une lisibilité en retrait et un détachement 3D parfois décevant
    • Peu de jaillissements cultes dans le film, et presque aucun effet de projection
    • La spatialisation 3D dans les intérieurs qui est parfois un peu légère


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mardi, septembre 29, 2015


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