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[Test Cinéma 3D] : Test Mad Max : Fury Road 3D au cinéma : nous l'avons vu ! (review)





















Nom du filmTechno Cinéma 3D
Mad Max : Fury Road 3D
Passif : RealD 3D

INTRODUCTION :

Annoncé pour l'instant en Blu-ray 3D en premier sur le marché allemand pour le 31 décembre 2015 (avec certainement une release US à venir sur Q3/Q4), Mad Max : Fury Road  3D est actuellement disponible en 3D dans les salles françaises. Dans la mesure où ce film détient un vrai potentiel 3D au vu de son réalisateur, la rédac Halluciner.fr n'a pas résisté à l'appel de se faire un premier aperçu sur le futur rendu 3D du Blu-ray 3D à venir en visionnant le film en version cinéma 3D (@UGC -RealD 3D). Nos impressions techniques à chaud en fin de visionnage ci-dessous !




Aperçu 3D :
Sorti il y a 2 jours en salles françaises (14 mai 2015), Mad Max : Fury Road  3D est un double événement : tout d'abord, une recréation du mythe Mad Max directement par son géniteur, Georges Miller, déjà réalisateur de l’œuvre originale, et surtout son baptême du feu en 3D pour notre plus grand plaisir ! Alors va-t-il rejoindre également le club fermé des virtuoses de la réalisation 2D qui ont montré depuis 2 ans leur aisance et leur insolente maîtrise de la mise en scène 3D dès leur premier rejeton 3D : James Cameron, Ridley Scott, Martin Scorsese, Ang Lee, Guillermo Del Toro, Peter Jackson, J.J Abrams, Baz Luhrmann, Tsui Hark, J.P Jeunet, Alfonso Cuarón et Michael Bay (à vous de retrouver facilement qui a réalisé quoi en 3D) ? Sortant à l'instant d'une séance à 14H dans une salle UGC des Yvelines équipée en 3D passive (technologie RealD 3D), l'heure est au rapide bilan 3D dans les lignes suivantes, en attendant le futur dossier 3D complet qui sera consacré au futur Blu-ray 3D US ou russe (rayer la mention inutile). Alors conversion 3D qui arrache ou coup d'épée dans l'eau ?

Les premières minutes de visionnage donnent tout de suite le ton, avec une profondeur 3D magnifique. Globalement le film profite de ses décors superbes, aux horizons maculés de sable ocre pour charger la mule en terme de réglages d'intensité sur les parallaxes de lointains : top démo ! C'est le mot qui revient toutes les 30 secondes pendant tout le visionnage. Pour généraliser, on constatera une intensité de profondeur 3D qui navigue en général autour de l'excellent, avec à de très rares reprises quelques séquences ou plans ou celle-ci se montrera moins démonstrative. Les plans larges et panoramiques soufflent dans les bronches comme rarement, avec une profondeur 3D bluffante qui efface complétement la nature post-convertie de l’œuvre. Même les plans semi-larges ou rapprochés proposent en permanence une dimensionnalité hautement authentique et forte, avec en constat immédiat, un mystère de la nature : la quasi absence de flou sur les arrière-plans. Pourtant avec de tels paysages on aurait pu s'attendre au contraire mais non, la spatialisation est toujours démente dans les scènes. On pense aux centaines de plans top démo de hauteurs lors des attaques bestiales à coup de perches explosives, ou du haut de montagnes ou QG perchés à 100 m de hauteur : l'effet de hauteur et de vertige est d'un naturel hors du commun. Le détachement 3D est parfait en toutes circonstances, aussi bien dans les quelques intérieurs de véhicules, avec une perception parfaite des échelles et des distances qui séparent les protagonistes des objets, de nuit (dans des galeries) ou de jour, que sur les extérieurs qui propulsent le titre vers les cieux. Cela nous conduit à parler du secret des dieux, la recette miracle qui confère à ce film une qualité incroyable : la mise en scène 3D, le choix stratégique de chaque plan, et l'intégration des effets 3D avec un naturel bouleversant. C'est ici la signature des grands maîtres de la 3D, et Miller obtient du premier coup son billet au panthéon des rois de la 3D naturelle et authentique, celle qui vous transporte en 1 minute dans l'univers de l’œuvre, et vous fait oublier toute contingence physique dans la salle de cinéma ! Et ce ne sont pas 2-3 artefacts sur des déformations chopées à quelques endroits (un plan sur la végétation au début), ou quelques plans volontairement adoucis niveau profondeur 3D qui vont lutter contre ce nouveau rouleau compresseur de la 3D immersive. A noter le rendu 3D brillant de chaque déchainement de mer nature : feu, sable, effets de lumière etc... Mentions spéciales pour les innombrables travellings cultes avec des cadrages sensationnels. Enfin on n'abordera pas les quelques classiques ghostings et autres dédoublements sur les contours et éléments à forts contrastes issus d'une salle de cinéma 3D (peu en proportion vs les autres films 3D du moment), puisque l'on sait que tout disparaîtra à la fin comme par enchantement lors d'une projection en VP 3D du Blu-ray 3D !


Et les jaillissements 3D dans tout cela ? Déjà on mesure dès le début un certain niveau de débordements et jaillissements permanents qui va se maintenir sur la durée. Mais ce qui est l'apanage des grands réalisateurs 3D, c'est leur capacité hors du commun à intégrer une tonne d'effets 3D sans qu'on les remarque de but en blanc : et Mad Max 3D fait partie de ces films qui savent distiller et utiliser à merveille les jaillissements pour transcender l'immersion 3D, c'est à dire renforcer la puissance des scènes d'action en l’occurrence ! Et pour se faire, il n'y a pas besoin d'avoir la main lourde en permanence en terme d'intensité ou de durée sur ces effets 3D : il suffit juste d'appliquer le bon effet 3D au bon moment et sur le bon plan pour y parvenir ! Et même un effet 3D soft idéalement inséré à la pellicule va s'en retrouver bien plus impactant qu'un gros effet 3D gadget inséré à la va-vite en postprod. En gros il y a un 1er acte consacré à une évasion historique, un 2e acte plus narratif, et un 3e acte où la sauvagerie culmine à son paroxysme cinématographique. Et bien préparez-vous dans le 1er et le dernier acte à encaisser une infinité de séquences cultes en 3D ! Avec tout d'abord des assauts barbares à coup de lances explosives, qui enchainent déflagration 3D sur déflagration 3D avec des jaillissements permanents cultes de braise et d'étincelles. Jupiter Ascending 3D vient juste de s'illustrer sur la perfection de ses effets 3D d'étincelles, et bien Mad-Max se place juste à côté, sachant que ces effets sont exploités partout dans la moindre séquence de haine et d'affrontements. Ensuite on a une superbe panoplie d'effets de projections, avec régulièrement du sable, des débris et autres morceaux de métal calciné qui viennent traverser furtivement les rangées de fauteuil du cinéma. Mieux, on a parfois carrément des sauvages qui sont éjectés malgré eux vers le spectateur en tournoyant sur eux-mêmes ! Top ! On parlait juste avant de perches ou lances explosives utilisées dans les assauts, et bien dans le 3e acte, on ne compte plus les séquences où les perches sont lancées directement vers le spectateur avec des cadrages exceptionnels (direct ou de biais). A chaque destruction de véhicule, ou séquence où un sauvage est écrasé sous les roues d'un camion ou d'un simili char d'assaut, Miller ne rate pas l'occasion de jouer rapidement des jaillissements furtifs pour marquer le coup (attention l'action est tellement frénétique que tout ne dure qu'une fraction de seconde : exemple les projections de sang dans l'action, les nombreux flashbacks express 'jaillissants'...). D'ailleurs dans de nombreuses séquences d'action, le réalisateur s'amuse à pousser les premiers plans à des niveaux de jaillissements permanents impressionnants (Max ligoté au début sur le devant d'une voiture et affiché au milieu de la salle de cinéma). Idem avec de nombreuses séquences cultes avec le shot-gun qui est pointé presque jusqu'au milieu de la salle. Mais l'art de tout ceci, c'est d'intégrer parfaitement tous ces petits effets 3D avec cette Cameron's Touch, faisant que l'effet 3D n'existe que pour renforcer l'immersion, et non pour proposer des effets 3D gadgets grossiers (voire visibles par un borgne) qui déconcentrent en permanence. C'est aussi le cas lors de certains travellings avec du jaillissement arrière de véhicules qui semblent traverser la pièce en 1/2 seconde ! A noter que même les effets cultes du final arrivent lentement sans qu'on s'y attende : un morceau de guitare rescapée, accrochée à une chaîne, qui se balance de très loin en profondeur, pour atterrir directement sur la tête du spectateur (idem avec un volant) en jaillissement permanent !


Au final un film 3D top démo et jubilatoire qui illustre le St-Graal le plus recherché dans un film 3D : l'immersion 3D, celle qui garantit l'évasion virtuelle maximale ! Et en dépit de décors de fait minimalistes (le désert sans fin en carte postale de fond), Miller réitère l'exploit d'un Odyssée de Pi 3D par exemple, où Ang Lee avait su transcender l'immensité de l'océan pour nous apporter un voyage en aller / retour en 1ère classe dans un registre bien plus calme bien entendu (idem avec Gravity 3D qui a révolutionné l'immersion spatiale 3D sur fond d'espace uniforme noir) : dans Max Mad 3D, comptez plutôt sur un aller simple sans retour, dans le royaume de la sauvagerie où seul l’instinct de survie régit le code des humains ! Mad Max 3D, ou une nouvelle démonstration qu'un film capté en 2D peut-être pensé à 200% en 3D sur chaque plan, avec une mise en scène fulgurante qui transpire l'immersion et vient agripper de force le spectateur pour le jeter lui aussi dans la fosse aux lions ! Nul doute que la future version Blu-ray 3D ce film / manège infernal, atteindra sans problème le TOP 10 des meilleurs Blu-ray 3D de l'année ! Un chef d’œuvre et un concentré de jouissance, à écarter du regard des âmes sensibles !
Franck Lalane
A SUIVRE SUR LE SUJET :

Mad Max : Fury Road 3D Blu-Ray 3D (2015 - © Halluciner.fr)




samedi, mai 16, 2015


4 Comments:

  • At 5:13 PM, Anonymous cbastoon said…

    Je viens de voir le film et je ne suis pas d'accord sur "l'aller simple sans retour"...lol. Comprendra celui qui le l'aura vu ^^ Mais en effet, la 3D est vraiment sympa, sans parler du film, un PUR CHEF d'OEUVRE d'action, innovant, défoulant, éprouvant...bref, une tuerie !

     
  • At 7:01 PM, Anonymous yag said…

    "Miller obtient du premier coup son billet au panthéon des rois de la 3D naturelle et authentique"
    Miller n'est en rien impliqué dans la qualité de la 3D de son film : c'est de la 3D post-prod '(en plus vous l'écrivez-vous même).
    Louez plutôt le studio qui s'est occupé dela conversion.

     
  • At 8:54 PM, Anonymous La rédac said…

    Le point que vous soulevez est très intéressant et je pense que n'avez pas vraiment compris en quoi consiste le travail en post-prod d'un studio de conversion 3D et quel est son champ de compétence et d’intervention :)

    Il faudrait qu'on fasse un dossier un jour avec des intervenants pro qui expliqueraient ce travail préparatoire, pour rentrer plus en détail sur le sujet, qu’on a déjà eu la chance d’aborder à la rédaction avec de vrais stéréographes.

    Mais pour simplifier, ne croyez pas que les top films du marché qui ont été convertis en 3D ne le sont que grâce au studio de production en charge de la 3D ! Ce serait une grossière erreur car le plus important dans un film demeure les cadrages de chaque plan, seconde après seconde, en gros la mise en scène et la maîtrise des caméras ! Et pour ce qui caractérise justement les top démo convertis en 3D, c'est que justement le réalisateur à la base a travaillé tous ses plans en amont comme si ils étaient en 3D, ou pour être plus exact, en préparation du futur rendu 3D qui va être appliqué à chaque plan.

    On ne parle plus depuis 1 an et demi de conversion 3D à posteriori faite longtemps après le tournage 2D, et même indépendamment de celui-ci, mais maintenant de conversion 3D directement intégré dans le process de tournage, puisque tout est pensé en amont et choisi uniquement en conséquence du futur rendu 3D qui a été validé entre le réalisateur et le studio de prod 3D pour chacun des plans.

    Donc comme J.J Abrams, les Wachowski et bien d'autres, Miller a œuvré pour faciliter le travail et surtout l'impact de ses futures scènes 3D converties en post-prod etc...

    C'est en quelque sorte le directeur artistique de la future 3D : c'est lui qui a validé tous les cadrages des scènes, les futurs niveaux de windows conflicts pour chaque jaillissement permanent ou effet de projection, les niveaux de flou sur les arrière-plans etc...

    Le studio de conversion 3D lui ne récupère qu'un diamant ou une simple pierre en fonction du travail en amont, et fait son mieux pour travailler sur les parallaxes pour tirer le meilleur du matériau original et délivrer le meilleur rendu possible, à partir de ces lourdes contraintes techniques initiales.

    Vous avez raison de dire que Miller n'est pas à l'origine à 100% sur le rendu final de sa 3D, mais vous vous méprenez complètement en pensant que le mérite revient seulement au studio de conversion 3D : c'est un véritable travail d'équipe lorsqu'il s'agit d'une conversion 3D, et on pourra même dire que les conséquences des choix du réalisateur dans la captation sont primordiaux dans le futur transfert en 3D ! Un film 2D non pensé en 3D donnera toujours un film 3D limité et loin de son vrai potentiel 3D, et ce même dans les mains d'un StereoD !

    Et bien sûr un film capté en 3D native, revient enterrement au réalisateur et à son stéréographe qui est garant de chaque cadrage et effet 3D mis en scène !

    On a d'ailleurs prévu de vous proposer dans le futur une interview du stéréographe du chef d'oeuvre T.S Spivet 3D !

    A bientôt sur Halluciner.fr !

     
  • At 9:19 PM, Anonymous Anonyme said…

    Pour toutes questions ou autres, voici le forum dédié aux discussions sur Mad Max Fury Road 3D @Halluciner.fr : FORUM DEDIE

     

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